Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler de l’histoire de la mode : elle peut se définir comme la manière de se vêtir correspondant à un aspect unique des vêtements et à une période bien définie. Allons-voir d’un peu plus près son histoire :
L’histoire de la mode commence vraiment au 19ieme siècle. Le créateur Charles-Frédéric Worth, pionnier de la Haute Couture, fait défiler, le premier, ses modèles sur de vrais mannequins, dans de prestigieux salons où se rassemblent une clientèle féminine très aisée. C’est le début des défilés de la couture de l’Histoire
De 1920 à 1930 : Les années folles de la mode dite à la « Garçonne »
Après la Première Guerre Mondiale, beaucoup de femmes sont veuves et sont obligées de travailler : elles s’émancipent et gagnent leur indépendance (enfin !), et ont cette soif d’être belle tout en étant décontractées dans leurs vêtements.
Le mot d’ordre des années 1920 est la modernité avec l’apparition des couturières, des cheveux courts sous un chapeau « à la Garçonne » et des jupes courtes avec une ceinture sur les hanches.
Avec la minceur et le bronzage qui font leur apparition dans les mœurs, la robe « chemise » déclinée par de nombreux créateurs en différentes couleurs et la petite robe noir sobre (et sexy) passe-partout de Chanel font également une entrée très remarquée dans les garde-robes : pour la première fois les femmes dévoilent leurs jambes signe d’élégance.
Les premiers vêtements “taille basse” et les talons font leurs apparition tandis que le corset, trop contraignant est proscrit.
Ainsi, Jean Patou, Rochas, Lanvin, Maison Doucet et Chanel se partagent le haut de l’affiche de la mode 1920.
De 1930 à 1940: Retour au Classicisme
Suite au crash de 1929, les tenues sont plus classiques et conventionnelles : pour la première fois, la Française où qu’elle soit reçoit une image unique de la femme à travers les publications féminines, où les mannequins posent dans des tenues de haute couture avec l’apparition de la photographie de mode de Christian Bérard et Man Ray.
Les photographes les mettent en scène à la plage ou faisant du sport. Ces magazines renvoient une image parfaite de la mère de famille dévouée (déjà la mode des stéréotypes à cette époque) , une vision délaissée au sortir de la Première guerre mondiale au profit de la femme moderne et indépendante.
Les tailleurs font leur retour la journée, et les pièces plus raffinées, plus « glamour » de Nina Ricci, de Cristobal Balanciaga, Vionnet sont portées pour des soirées dévoilant le dos de la femme.
Il faudra attendre 1933 pour qu’Hermès, inaugure le manteau de fourrure, désignant la noblesse en peau de castor ou de loutre. Sans oublier Elsa Shiaparelli, qui réalisa des robes du soir en tissu de cravate et ses accessoires comme le plus célèbre « Chapeau-Chaussure de 1937 ».
De 1940 à 1950: La mode de l’occupation et du « système D »
Les maisons Chanel et Vionnet ferment leurs portes, même si d’autres ateliers comme Lucien Lelong, et Elsa Schiaparelli restent ouverts. Il s’agit pour eux de préserver la tradition française de la couture sous l’occupation. Les restrictions qu’impose la guerre ne permettent pas à la mode de créer des nouvelles tendances.
En 1941, les premiers tickets de rationnement apparaissent et les zones occupées connaissant une pénurie de vêtements. Les femmes sont poussées à récupérer des tissus anciens comme les étoffes de rideaux, les peignoirs de bains, les jupes sont à hauteur du genou, les chaussures à hautes semelles compensées en bois ou en liège et le pantalon s’impose de plus en plus.
A la fin de la Seconde Guerre Mondiale, l’industrie de la mode et du textile est mal en point. Les femmes renouent avec la féminité : elles portent de grandes robes sous des capes, leurs épaules sont souvent nues et l’on entrevoit leur poitrine grâce au décolleté en U. Progressivement, les jupes s’allongent, jusqu’à atteindre, dès février 1947, quelques centimètres au-dessus des chevilles.
Le 12 février 1947, le Tout-Paris découvre la collection Corolle de Christian Dior qui vient d’ouvrir sa maison de couture qui est une mini-révolution : les jupes sont à peine à trente centimètres du sol, la taille est extrêmement marquée ce qui met la poitrine en avant (le meilleur atout de la femme ) et les épaules s’arrondissent : c’est le New Look ! Christian Dior redonne à la mode sa fonction première : celle d’embellir la Femme (même si c’est déjà dans sa nature) !
De 1950 à 1960 : Le Retour à la silhouette Glamour
Les femmes ont endossé leur uniforme de travail. Cependant, après la guerre, les hommes revenant du front recherchent le chic et l’élégance chez la Femme.
Les fins escarpins communément appelés « talons aiguilles » font leur apparition et les maisons de couture développent les accessoires, la lingerie, les parfums, les gants et les chapeaux.
Miss Bikini, et les maillots de bain deux pièces entrent en scène suivi du petit tailleur gansé de Chanel en 1954. Marilyn Monroe et Lauren Bacall imposent leur style glamour, robes corolles et gants fins montant jusqu’aux coudes, ou jupes « crayon » arrivant à hauteur des mi-mollets dans « Comment épouser un millionnaire ? ». Elvis Presley, icône du tout jeune rock’n’roll, et James Dean dans La Fureur de vivre vont populariser le port du blue-jeans, qui sera démocratisé avec la révolution culturelle des années 1960.
De 1960 à 1970: Les années « Sixties »
Plus de tendances, pas de mode unique mais une mosaïque de propositions : La mode des années 1960 est signe de progrès et de contestation dans une véritable révolution des apparences.
Avec la société de consommation grandissante: l’industrialisation croissante du travail vestimentaire encourage l’essor du prêt-à-porter face à un secteur de la haute couture en perte de vitesse. C’est d’abord au sein de la jeunesse issue du baby-boom que se forge une nouvelle culture vestimentaire, largement inspirée du modèle anglo-saxon. Des groupes imposent leur appartenance à un style bien défini : les « yéyés », les « blousons noirs », les « mods » ou les « rockers » se font l’emblème d’une contre-culture qui s’affirme plus que jamais dans les apparences. La place des femmes dans la société a également changé : devenues actives, elles recherchent des vêtements favorisant la liberté de mouvement. Pour la ville, l’ensemble tailleur-jupe est toujours de rigueur, tandis que la robe-sac lancée par Balenciaga en 1957 commence à s’imposer.
C’est à Londres au début des années 60 que la « mini skirt » fait son apparition, à l’initiative de Mary Quant. La tendance déferle bientôt en France, s’érigeant en symbole de l’indépendance féminine. Le couturier vedette des années 1960, André Courrèges, est le premier à se saisir du phénomène en faisant de la mini jupe la pièce phare de sa collection printemps-été 1965, dans une version plus futuriste que sa cousine d’outre-Manche. La mini jupe se porte avec des bottes, qui deviennent bientôt à la mode été comme hiver. La démocratisation de la jupe courte favorise en outre l’essor des collants qui viennent remplacer les bas, et se portent généralement de couleur.
Pour la femme, Pierre Cardin inventa également en 1965 une ligne « cosmonaute ». La robe trapèze ou chasuble, en vogue chez Courrèges et Pierre Cardin, connaîtra son heure de gloire tout au long des années 60. La silhouette se rajeunit. L’icône de la libération de la femme, Brigitte Bardot, inspire une mode plus sexy qui met en valeur les formes. Au cours des années 60, le monokini a fait son apparition sur les plages, le deux-pièces étant encore réservé aux actrices et aux « pinup ». Cette décennie est également marquée par le triomphe des couleurs vives et acidulées : les motifs, fleurs, pois, rayures, et autres formes géométriques (losanges, damiers) émergent sur les vêtements.
De 1970 à 1980 : Nouvelle génération de « Créateur de Mode »
La mode du début des années 1970 appelée « Seventies » commence comme s’est terminée la décennie précédente. Le look hippie avec des pantalons pattes d’éléphants, t-shirts psychédéliques, floraux ou à rayures colorés pop et terre vive et autres pièces inspirées des natifs américains étaient donc très présentes.
Nous assistons également à l’émergence du prêt à porter ainsi que des stylistes possédant chacun un style qui leur est propre : Kenzo, Issey Miyaké, Jean Charles de Castelbajac et Sonia Rykiel font leur entrée. Vers 1975, c’est au tour de Claude Montana, Chantal Thomas, Thierry Mugler et Jean Paul Gaultier
De 1980 à 1990 : Les années Disco, fluo et super-modèles
Fini le fluidité peace and love des Seventies, les années 1980 claquent, secouent, et innovent. Frime and fric, culte du corps, bronzage et make-up outranciers : la mode est au too much, tout est permis.
La femme s’habille d’épaulettes XL et de couleurs fluos qui piquent la rétine en devenant une « working girl » qui fait du sport dans son legging en lycra. Il y a également des couleurs pastels, des vétements à pois ou à rayures, à strass ou paillettes. Nous assistons à l’explosion d’accessoires comme les bracelets et boucles d’oreilles en plastique colorés.
Les années 80 voient émerger le nouveau visage de la mode : les tops modèles. Des femmes (et quelques hommes) aux mensurations parfaites dont les sourires figés commencent à couvrir les chambres des jeunes adolescentes.
Jusque là confinés aux podiums élitistes de la Haute couture, les mannequins se popularisent à la Une d’une presse spécialisée adolescente et féminine ; ils deviennent de véritables stars avec en tête de file Cindy Crawford et Claudia Schiffer, les tops modèles les plus célèbres (et les mieux rémunérés) de l’histoire qui continuent aujourd’hui encore à conclure d’importants contrats publicitaires.
De 1990 à nos jours :
A la fin des années 80, début des années 90, la mode du sportwear fait son apparition : survêtements, baskets sont au rendez-vous chez les filles. Les grands sportifs contribuent aussi au prestige des marques de sport.
Les vêtements urbains, dynamiques et authentiques ne laissent pas les créateurs insensibles. Ils adoptent et retravaillent avec beaucoup d’esprit et de fantaisie ces looks de rue. Karl Lagerfeld ose la combinaison jean, casquette de baseball et petite veste en tweed Chanel. Du côté de la Haute couture d’importants évènements marquent les années 90 dans le luxe. Marc Jacob est élu meilleur créateur de prêt à porter femme par le Council of Fashion designers of America en 1992, John Galliano devient le directeur de création chez Dior, Fendi inaugure les it bags en lançant le sac à main baguette. A cette même période, certains créateurs adoptent une approche plus intellectuelle de la mode. Ils s’intéressent à l’esthétique et dessinent des lignes plus épurées. Ils imaginent un style plus approprié pour les femmes de plus en plus actives.
Avec l’arrivée des nouvelles technologies et d’internet, les années 2000 permettent une internationalisation de la mode avec des délocalisations et la consommation de masse s’accentue avec la multiplication des chaînes de magasins de prêt à porter comme Zara, Morgan, Mango, H&M, Victoria Secret qui proposent des modèles copiés des grandes maisons de la mode internationale à des prix très accessibles au grand public. Aussi, les sites de commerce en ligne ont le vent en poulpe ainsi que les boutiques vintage font leur apparition La mode de nos mères et grands-mères est remis au goût du jour.
Au travers de ces différentes périodes vestimentaires, quel est le style que vous préférez ?
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