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Le surf, ça s’apprend

De la méthode !

Autant le dire tout de suite, pour apprendre à surfer, il ne suffit pas de rester planté sur la plage, planche sous le bras. Avant d’impressionner les plagistes, il va falloir boire la tasse plusieurs dizaines de fois.

Donc, pour apprendre, plusieurs méthodes s’offrent à vous :
– La première aussi appelée méthode Keanu Reeves consiste à louer Point Break, film du début des années 1990 et à le regarder une demi-douzaine de fois… Bon, le résultat n’est pas garanti (vous voyez Brice de Nice ?).
– La seconde : vous pouvez également essayer d’apprendre à surfer seul, mais au niveau de la sécurité, cela n’est pas vraiment recommandé. Et surtout, comme dans tout apprentissage, vous risquez de prendre des mauvaises habitudes dont il sera difficile de vous défaire plus tard.
– Vous l’aurez compris, le mieux est de prendre des cours. Logiquement, une dizaine d’heures vous permettra de vous mettre debout et de surfer la vague jusqu’à la plage.
Comparé au snowboard ou au ski, le surf est un sport très physique. N’imaginez pas que vous allez pouvoir passer six heures par jour dans l’eau. Deux heures de surf par jour constituent une moyenne honorable pour un débutant.

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Où apprendre en France ?

Pour apprendre à surfer, rien ne sert de partir à l’autre bout du monde, les côtes françaises regorgent de vagues de qualité.

Bretagne – La baie des Trépassés : même si son nom ne laisse présager rien de bon, cette plage du cap Sizun convient parfaitement aux novices. Elle est située en face de l’île de Sein, à une dizaine de kilomètres du village d’Audierne.

Gironde – Le Porge : moins connue que Lacanau, la petite station balnéaire du Porge offre des vagues de bonne qualité déroulant sur une plage sans fin à proximité d’une magnifique pinède.

Landes – Moliets : des vagues très sympas, sur cette plage où le port du maillot est loin d’être obligatoire. Mais pour des raisons de sécurité évidentes, mieux vaut enfiler un maillot lorsque vous surfez…

Pays basque – Hendaye : lorsque les vagues atteignent les deux mètres à Biarritz ou Guéthary, elles sont deux fois moins grosses sur la longue plage d’Hendaye. Vous l’aurez compris, c’est le spot de repli parfait pour les débutants.

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Choisir sa planche

Rien ne sert de dépenser plusieurs centaines d’euros dans une planche d’emblée, mieux vaut louer son matériel pendant quelques semaines, le temps de vous perfectionner. Une fois que vous aurez atteint un niveau correct, vous pourrez envisager l’achat d’un surf. Le mieux est de vous faire fabriquer une planche sur mesure. Eh oui, cela ne coûte pas plus cher que d’acheter un surf de série. Une planche, vous coûtera entre 300 et 600 € selon sa taille (de 1,80 à 2,90 m) et la renommée du shaper (fabricant).
Surtout ne vous surestimez pas, une planche de pro très courte et très fine vous empêcherait de prendre des vagues. Et choisissez un matériel adapté à votre gabarit. Une planche pèse de 4 à 9 kg.

Conditions idéales et dangers

Les meilleures conditions

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, le vent est l’ennemi n° 1 du surfeur. À cause de lui, les vagues sont hachées et déroulent de façon irrégulière. Seul un léger vent de terre est le bienvenu, car il creuse la vague et permet la formation du célèbre tube. Malheureusement pour les noctambules, en France, les conditions optimales sont souvent présentes le matin et se détériorent à partir de midi.

En ce qui concerne les marées, il n’existe pas de règle absolue. Certains spots fonctionnent mieux à marée haute, d’autres à marée basse ; on peut quand même dire que sur les vagues de sable, il est plus facile d’apprendre à surfer à marée basse, car on a pied plus loin et les vagues sont plus longues.

Abordons maintenant la question cruciale : est-ce la taille qui importe ? On parle bien sûr de la taille des vagues. Pour faire court, un surfeur ou une surfeuse préfèrera généralement, une vague de 50 cm rapide et creuse plutôt qu’une vague de 1 m 50 molle et détériorée par le vent. Mais bon, les goûts et les couleurs… Si vous débutez, évitez les vagues de plus d’un mètre. Si vous n’avez pas le choix, ne vous éloignez pas trop du bord…

Les dangers du surf

Au premier abord, le surf peut paraître un sport dangereux. Il est certain qu’entre les rochers, les courants et les requins, les risques existent. Alors Routard.com vous donne quelques conseils pour sortir de l’eau en vie.

– Lorsque vous arrivez sur une plage pour la première fois, n’hésitez pas à demander conseil aux maîtres nageurs sauveteurs (MNS) ou aux gens du coin. Ils pourront vous renseigner sur l’emplacement d’éventuels récifs et la présence de forts courants.

– Si, par malchance, vous dérivez vers le large, ne paniquez pas (plus facile à dire qu’à faire) ! N’essayez surtout pas de ramer contre le courant, cela vous épuiserait inutilement. Attendez plutôt qu’un clone de David Hasselof vienne vous chercher.

– La majorité des accidents surviennent à cause d’un choc avec une planche. Alors règle n° 1 : débutez avec un surf en mousse. Règle n° 2 : ne jamais lâcher sa planche (penser à ceux qui sont derrière vous). Règle n° 3 : toujours utiliser un leash (ficelle qui relie la planche à la cheville).

– Si vous partez dans un pays où le risque de se faire attaquer par un requin existe (Afrique du Sud, Réunion, Australie, Californie), ne surfez ni tôt le matin, ni tard le soir et évitez les embouchures de rivières. Sachez aussi que la probabilité d’être attaqué par un squale est infime ; vous avez beaucoup plus de risques de mourir en traversant la rue juste devant chez vous.

– Dernière chose, mais non des moindres : respectez les locaux. Un petit sourire peut détendre bien des situations. Surtout, si vous voyagez en groupe, évitez de débarquer à quinze en même temps sur un spot, histoire de ne pas passer pour des envahisseurs.

 

 

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